Comment j'ai failli mourir de fatigue au Machu Picchu

Publié le par Bibi

 

Nous sommes au Pérou.


Nous sommes arrives de Bolivie par la région du Lac Titicaca, et après avoir visite Puno et les Islas Flotantes, comme n’importe quel touriste au Pérou nous nous dirigeons vers Cuzco, très jolie ville et aussi point d'accès au célèbre Machu Picchu.



















Les Islas Flotantes






















A Cuzco




Au lieu de partir vers la cite inca en train comme la plupart des gens (il n y a pas de route pour y aller), Benoit a une meilleure idée : il veut y aller a pied. Mais hélas! nous sommes en février, et le fameux Inca Trail (4 jours de marche) est ferme. Qu’a cela ne tienne il y a bien d autres chemins!Nous partons donc en tour avec un groupe de jeunes sportifs dynamiques de différentes nationalités, mexicains, sud africain, anglais et des jumelles australiennes.

 




Le programme:
après 3 jours pour atteindre Aguas Calientes, village au pied du Machu Picchu, nous passerons le 4eme a visiter ce dernier puis nous rentrerons heureux a Cuzco.


En vrai:
quand nous partons je suis malade  (ca devient une habitude, je vais rentrer en France moins en forme que je ne suis partie, un comble!). Apres 1 h de route la camionnette qui doit nous conduire là haut dans la montagne se fait arrêter par la police et doit aller au commissariat car le chauffeur n’a environ aucun des papiers nécessaires.
Nous sommes dans une petite ville et aujourd’hui c est carnaval, ce qui veut dire qu’il y a un défilé, mais que surtout chaque habitant se transforme en formidable guerrier aquatique, les bombes a eau pleuvent, les snipers équipés de mitraillettes a eau sont partout, les enfants se promènent tous avec seaux d'eau. Les gringos qui attendent devant le commissariat  sont évidemment une prise de choix.






























Bien entendu nos guides ne se laissent pas démonter et nous trouvent rapidement une nouvelle camionnette et un nouveau chauffeur pour nous amener là haut sur la montagne, nous poser sur un vtt, et après une bonne claque  dans le dos, nous faire partir pour une descente de quelques milliers de mètres de denivelee (ca vaut presque la Route de la Mort en Bolivie), sous la pluie, parce que oui, c est toujours la saison des pluies, et a travers quelques torrents qui nous assurent d’avoir les pieds mouillés au cas ou la pluie battante n’aurait pas suffit. Et Benoit aime faire du vélo sous la pluie et dans les torrents (et moi aussi J'ADORE).


Le soir, après une bonne douche froide, on se prépare a la journée du lendemain, 7 a 8 heures de marche dans la montagne (mais sans la pluie c est vraiment trop facile), puis le lendemain encore une autre journée de marche, ces 2 jours impliquant de nombreuses traversées sur de petites passerelles pourries ou tanguant joyeusement au dessus du fleuve en furie, ainsi qu’une après-midi sur la voie ferrée, vite avant l’heure du train qui passe (quand je ferme les yeux je vois encore les traverses defiler).



Bon, comme le groupe n’est pas complètement masochiste, on profite quand même d'une pause de 2h dans les piscines d’eaux chaudes a ciel ouvert au milieu des montagnes!
En plus c’est ma chance il n’y a pas au programme de tyrolienne par-dessus le fleuve pour rejoindre l’hôtel, comme je peux voir d autres heureux randonneurs devoir le faire.



Aguas Calientes





















Finalement arrivés a Aguas Calientes en pleine forme après ces 3 jours de promenade, la journée de visite au Machu Picchu commence tôt: 4 h du matin.

Et oui parce qu’il y a des bus confortables et très chers qui se rendent a l’entrée du site, mais ca n'est pas notre Plan.

Notre Plan consiste a partir de nuit, a pied et sous la pluie, avec le vague objectif de voir un hypothétique lever de soleil (je n y crois pas une seconde mais je suis quand même le groupe car je ne suis plus a ca près).

Ce qui est super dans le Machu Picchu, vous le savez c'est que les incas l’ont construit en haut d'une montagne très verticale.

Avec mon sens pratique extraordinaire j'ai oublié de prendre une lampe de poche, ce qui m'oblige a suivre Benoit, qui lui-même tente de ne pas se laisser distancer pas les jumelles Australiennes aux grandes jambes qui avalent les marches 3 par 3.
Apres 2 heures comme ca, c'est le bonheur d’arriver en haut et je n’ai qu’une idée c'est de retourner me coucher car je suis bien trop au bout du rouleau pour apprécier la visite de quoi que soit.


Mais ce n’est pas l’heure d’aller se coucher. C’est l’heure de PEKIN EXPRESS. Car tous les gens (et il y en a plein!) qui sont ici a l’entree du Machu Picchu a 6h du matin sont là parce qu’ils ont bien l’intention d’aller sur le Waynapicchu.
Le Waynapicchu est une montagne qui surplombe le Machu Picchu, le vue y est fantastique parait-il. Mais seulement un nombre limité de personnes peuvent y accéder chaque jour:400.
























Alors a 6h du matin et avec un brouillard qui fait qu’on n y voit pas a 2 mètres, tout le monde se met a courir partout, a monter et descendre les escaliers de pierre a se perdre dans le labyrinthe, avec pour but d’être les premiers a accéder a la billetterie du Waynapicchu, stratégiquement située a l’autre bout du site. Certains ont des plans mais n’y comprennent rien,  d’autres courent aléatoirement et tentent d escalader les murs lorsqu’ils se trouvent dans un cul-de-sac, des coréens essaient de me pousser dans le ravin pour me doubler sur un chemin étroit.             
                          




Finalement a 7 heures, tout notre groupe a pu obtenir un ticket (j ai le numéro 327!). Mais on n a pas le temps de se poser car c’est l’heure de la visite guidée de 2 heures. Ensuite, a peine le temps de retourner en courant a l’entrée boire un café, puis de revenir a l’autre bout du site car c’est l'heure d’aller sur le Waynapicchu, qui est a peu prés aussi vertical qu’un mur. Il faut monter 1h de plus, mais vu mon état c’est 1h3o. Benoit trouve que j’ai mauvaise mine sur les photos je ne comprends pas pourquoi. A ce stade ma propre odeur commence a m’incommoder fortement mais heureusement j ai un début de rhume et mon nez se bouche…
Bon c’est vrai d’ici la vue est plutôt sympa.





















































Reste a marcher 1h de plus pour redescendre, retrouver la sortie, et je ne sais pas ce qui m’arrive dans un moment de faiblesse je me retrouve devant le guichet des bus et je tends a la guichetière la somme considérable nécessaire a l’achat d un billet pour éviter les 1h30 de marche pour retourner au village (vu mon état ca serait plutôt 3h). Pendant de temps, Benoit repart tranquillement a pied sous la pluie.


A Aguas Calientes, le mystérieux homme au drapeau blanc qui attend devant la gare et qui doit nous donner nos billets de train nous fait tout aussi mystérieusement patienter jusqu’a 2 minutes 30 avant le départ du train pour nous les donner (il a peut-être eu une bonne réduction en les achetant a la dernière minute?). Il ne nous reste plus qu’a faire 1h30 de train et 2h de bus pour rejoindre Cuzco, supplier le propriétaire de l’hôtel de rallumer le gaz pour avoir une douche chaude avant d’aller dormir…


Il fait froid il pleut j’ai un rhume et je suis fatiguée.

C’est vraiment pas facile la vie de touriste.

Heureusement demain nous partons a Iquitos, dans la foret amazonienne, où il pleut aussi mais où au moins il fait plus chaud!

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E
Ahhh ! ça fait plaisir de voir un blog qui revit !
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